Elle n’allait jamais l’avouer mais…Elle était perdue. Complètement.
Quand elle avait débarquée dans ce monde, elle s’était retrouvée dans une rue. Mais pas n’importe quelle rue, elle l’avait tout de suite remarqué. Comme si…comme si tout vivait. Le sol, les maisons…elle avait même cru entendre des animaux parler! Qu’est-ce qui était en train de se passer?
Elle était chez elle, devant son ordinateur, quand le sol l’avait avalée. Littéralement. Elle avait resurgi dans cette rue, encore sur sa chaise. Et le plus étrange, c’est que personne n’avait semblé s’en étonner. En se baladant un peu pour explorer ce monde étrange, elle était tombée sur une petite maison. Un nom, sur la porte, avait tout de suite attiré son regard : le sien. Il existait donc une autre Ophelia Nikos?
Sans pouvoir résister à sa curiosité, Ophelia cogna à la porte, mais personne ne répondit. Dans son audace naturelle, elle poussa la porte et balaya la maison du regard : elle était vide. Elle appela son propre nom, avant de remarquer une lettre sur le sol, au beau milieu du salon.. Elle se lisait comme suit :
Chère Ophelia Nikos,
Tu trouveras cette lettre lorsque tu entreras dans ta nouvelle maison. Elle se trouve sur le sol.
Tu vas à partir d'aujourd'hui, et sans doute pour toujours, vivre ici, au pays des Merveilles. A présent, tu as un toit, mais il te faut le mériter. C'est pourquoi, comme chaque humain venant ici, tu vas devoir travailler. Dès aujourd'hui, tu seras une des Gardes du Château. Tu devras veiller à la sécurité de Leur Majestés. C'est un travail très important. Aussi, tu seras le Trois de Carreau.
Avec mes salutations distinguées,
Le Destin
PS : Si tu as des questions ou réclamations, tu peux répondre à cette lettre et, assurément, tu auras une réponse. Mais même si tu te plains, le Destin ne revient pas sur ses décisions.
En temps normal, elle aurait cru à une blague. Mais elle avait uen impression, un pressentiment que tout cela était bien réel, et que son destin était de vivre ici, dans ce quartier. Elle ne pouvait pas vraiment s’en plaindre, c’était plutôt joli, mais son métier l’intriguait. Quelles majestés? Avait-on rétabli la monarchie en Grèce? Question idiote, c’était bien évident qu’elle n’était plus dans son pays natal.
Elle marcha donc pendant de longues minutes, à la recherche du fameux palais de la Reine. Et elle s’était perdue…Ça devait bien faire dix fois qu’elle voyait cette petite maisonnette, au beau milieu de cette forêt…
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Ven 23 Juil - 6:46