Au travail ! [libre]

Psychédélique, après avoir reçu une lettre du Destin, était allée sur son lieu de travail.

Ce n'était pas le mieux que l'on puisse rêver, mais elle avait un abri contre la pluie et le froid, c'était déjà ça ... Effectivement, elle devait rester debout, tout le temps, lorsqu'elle était là, et garder la porte du palais de la Reine.
Elle se mit à sa place, et c'est alors qu'elle découvrit une sorte d'aspérité du mur, assez longue cependant pour servir de siège.
Un siège froid, peu large et pas vraiment confortable, d'accord, mais un siège. Au moins, si ses jambes faiblissaient, elle savait que faire.
Elle ne put retenir un petit sourire, tira sur sa jupe d'étudiante, et se redressa un peu, ses yeux gris pâle regardant autour d'elle, à la recherche d'une évetuelle personne.

La Duchesse marcha d’un pas vif vers le château, furieuse. Apparemment, une nouvelle loi venait d’être instaurée, interdisant à quiconque de faire une fête sans l’autorisation royale. Et, bien entendu, Mary avait l’intention d’en faire une le soir même. Et hors de question de désinviter tout le monde. De quoi aurait-elle l’air? Plus personne ne voudrait venir à ses soirées, après ça!

Elle arriva donc devant la demeure de la Reine de Cœur, les dents serrées mais essayant de se calmer. Après tout, elle avait vraiment besoin de cette audience.

Postée près de l’entrée, elle remarqua une jeune fille qu’elle n’avait jamais vue. Une nouvelle arrivante, sûrement, car elle ne l’avait jamais vue au château. Se demandant un bref instant ce qui était arrivé au garde précédent, elle déclina son identité.

- Mary, grande Duchesse du Pays des Merveilles, fit-elle d’un ton hautain. J’aimerais obtenir une audience avec...sa Majesté.

Elle s’était arraché ces derniers mots de la bouche, dégoûtée par cette politesse qu’elle devait employer.

Psychédélique fit lq moue en voyant arriver vers elle cette femme a l'air si hautain ... Puis celle-ci décilna son identité. Duchesse. Et apparemment ne se prenant pas pour rien. Bon, OK. Air bien en colère. Psyché eut envie de lui demqnder pourquoi donc; puis se rendant compte que ce n'étqit pqs son rôle se retint. Pourtant, elle était un peu içnquiète. Vu lq tête, elle paraissait degoutée d'employer le terme "Sa Majesté" et ¨Psychédélique influencée toute sa misérable vie paer les récitsq d'assassinats terrestres se demandait si ... Mais c'était absurde.

- Bonjour; puis-je savoir, Duchesse Mary, sur quoi porte cette audience ?

Le ton était doux, la voix rauque.

La jeune fille, à première vue, lui avait semblé assez jeune, et un peu perdue, comme si elle était fraîchement arrivée. Hum, pas impossible, ce qui expliquerait qu’on l’ai mise au service de la Reine. Pauvre enfant.

- Bonjour; puis-je savoir, Duchesse Mary, sur quoi porte cette audience ?

Malgré le ton poli, elle dénotait un subtil agacement. Et pourquoi donc? Son ton ne lui plaisait donc pas? Qui était-elle pour décider de comment la Duchesse devait agir? Décidément, plus les temps avançaient, plus les jeunes devenaient irrespectueux envers leurs aînés. Si elle ne se laissait pas faire par la Reine en personne, ce n’était pas une simple humaine qui allait la mettre à sa botte!

Mais bon, du calme, elle s’était peut-être bien tout imaginé. Ça lui arrivait souvent, ces temps-ci, de croire que tout le monde était contre elle et complotait dans son dos. Elle avait renvoyé quelques-uns de ses serviteurs il n’y a pas si longtemps, d’ailleurs…

- Vous n’êtes certainement pas sans savoir que des nouvelles lois se créent au bon gré de la fantaisie de notre chère Reine…Je viens pour obtenir l’autorisation de faire une soirée ce soir. Je vous prie de vous dépêcher, c’est urgent!

Elle était déjà à bout de nerf, mieux valait ne pas l’énerver…

[ Comme on peut pas la faire parler…Va falloir qu’elle soit absente x) ]

Psychédélique était au courant, bien évidemment ... Mais, elle ne comprenait ^pas à quoi celq servait. Maintenant, cette dame si hautaine éclairait sa lanterne d'une lueur tremblotante. C'était juste ça alors, qui dionnait ce ton acide et hautain à cette femme ? Ou bien était-ce tout simplement son caractère, doté d'un fort sentiment de suppériorité ?
Etrangement, le jeune Psychédélique serait plutôt tentée par cette option. Elle décelait dans la femme quelque chose qui ne lui plaisait pas plus que cela, et qui pourtant émanait d'elle en forte quantité et faisait d'elle ce qu'elle était. Elle s'efforça de ne rien laisser paraître.

- Bon ...

*Puisque ça paraît si urgent ...*

Ce fut le seul mot qu'elle prononça. Elle s'écarta, pour laisser passer la femme.

[Absente ? Toi ou moi ?]

- Bon ...

Hum, quelle politesse. Pas de « Oui madame, veuillez m’excuser » ou de « Je vous en prie, vous pouvez entrer ». Si elle ne savait pas qui elle était, elle devrait être bientôt au courant, car la Duchesse n’acceptait pas qu’on lui parle comme à une égale. Elle était une régente, même si elle n’avait rien à gouverner à part son somptueux domaine.

Comme pour prouver qu’elle avait l’ « autorisation » d’entrer dans le palais, la garde s’écarta. Franchement, même si elle avait voulu l’en empêcher, qu’aurait-elle pu faire? Elle devait avoir dix centimètres de moins qu’elle, et au moins cinq ans de moins. C’était encore une enfant, et même si elle semblait sûre d’elle elle n’en restait pas moins une simple carte.

La Duchesse s’apprêtait à pousser les lourdes portes de bois, lorsqu’elles s’ouvrirent d’elles-mêmes. Momentanément surprise (car elle n’avait ou s’empêcher de penser que les portes s’étaient peut-être ouvertes grâce à la force de sa pensée. Après tout, elle connaissait des gens dotés de pouvoir dans ce pays), elle reprit tout son sang-froid lorsqu’elle aperçut celle qui venait d’apparaître. La Reine de Cœur en personne, avec ses bijoux et l’air supérieur de celle qui a droit de vie ou de mort sur tout un royaume. Celle qui l’avait réduite au rôle de misérable bourgeoise en agissant en véritable dictatrice, et qui imposait son autorité comme s’il allait de soi que tout le monde dût lui obéir. Oh, ce qu’elle pouvait la détester…

Mary la vit lui adresser un de ses horribles sourires, ceux qu’elle faisait lorsqu’elle s’apprêtait à humilier ou encore faire exécuter quelqu’un. Un sourire fourbe, et rempli de sinistres promesses.

- En entendant ces cris stridents, j’ai craint qu’une des perruches royales se soit égarée dehors mais je vois que ce n’était que vous Duchesse.

Dans le mille. N’importe qui aurait pu le prévoir. La Duchesse serra les dents, se répétant que garder son calme serait la meilleure des solutions. Après tout, elle était venue ici car elle avait une…faveur à demander à sa chère Reine. Et si elle voulait garder sa tête et sa réputation, elle ferait mieux de se plier aux usages. Demander poliment ce qu’elle voulait et…argh. Plus facile à dire qu’à faire, quand tout ce qu’elle voulait était de lui passer la corde au cou et de tirer, tirer, jusqu’à ce que son visage narquois devienne tout violacé, boursouflé et…

Bon, bon, bon. Trêve de rêveries, aussi délicieuses soient-elles.

- Mais je ne vois pas de quoi vous voulez parler. Je viens ici en paix, souhaitant simplement demander audience. Je suis ravie de voir à quel point cela a été rapide.

Voilà, ce n’était pas si compliqué…Mais elle devait bien passer ses nerfs sur quelqu’un.

- Mais il est vrai que j’ai été quelque peu…irritée par l’attitude de votre garde. Son sens des bonnes manières laisse à désirer, si je puis dire, ainsi que son impassibilité. Il m’est très désagréable de voir que je fais mauvaise impression, voyez-vous.

La Duchesse retint un sourire. Ça lui apprendra, à cette gamine…

Psychédélique s'était bien évidemment écartée pour laisser passer cette Duchesse si désagréable. Et tout à coup, les massives portes s'ouvrirent, pour laisser apparaitre la REine. Psyché ne put s'empêcher de soupirer. Allez, encore une autre au dessus de tout. Et vu les répliques, les deux ne s'entendaient pas bien. Du tout.
La jeune fille ne se sentait pas plus concernée que cela. Elle regardait droit devant elle, impassible. POurtant, elle écoutait, entendait, retenait tout. Elle nedisait rien, ne paraissait même pas s'intéresser à ce qui se passait. Mâis loorsque tout à coup, la Dichesse lança une pique à son sujet, elle sentit un frisson de rage lui traverser les os, une envie soudaine de lui mettre son poing mince dans la figure, de lui hurler ses quatres vérités, d'enfin dire ce qu'elle en pensait. De verser dans la folie jusqu'au bout. Jusqu'au bout du bout.
POirtant, elle cointracta rapidement sonpoing, calma sa respiration. Ne fit rien, redevint impassible. Et si la Reine la renvoyait bien à elle. Elle trouverait bien autre chose, à un instant ou un autre ...
Et puis, Psychédélique ne pouvait rien dire. Elle n'était qu'une carte, après tout ...

Même si c’était vrai, la Duchesse aurait préféré mourir plutôt que d’admettre qu’elle avait quelques points en commun avec la Reine. Leur mépris des faibles, de la lâcheté…Mais la Duchesse trouvait que la méchanceté et la cruauté de sa souveraine en faisait une personne ignoble. Elle-même aurait sûrement fini par adopter de telles méthodes si elle était montée sur le trône, mais elle ne se l’était jamais avoué. Tout ce pouvoir, ce devait être tellement grisant…Avoir le droit de vie ou de mort sur des centaines de personnes, des domestiques qui se fendaient en quatre pour satisfaire vos moindres caprices...Elle n’en avait que trois, et ils trouvaient toujours le moyen de faire l’inverse de ce qu’elle demandait! Pas plus tard qu’hier, son cuisinier lui avait fait son steak saignant alors qu’il savait PERTINNEMENT qu’elle le préférait medium! Et il avait rajouté des épinards en plus! Et si elle le tuait, elle aurait de graves ennuis…Seule la Reine pouvait exécuter des gens, voyons! Si quelqu’un d’autre voulait assassiner l’un de ses sujets, elle trouverait un moyen de lui couper la tête…Et s’il y avait une chose à laquelle la Duchesse tenait, c’était bien sa tête!

Mais visiblement, personne n’était à l’abri des problèmes de domestiques…la Reine s’était bien retrouvée avec cette gourde comme garde! Mary ne donnait pas cher de sa vie…Elle était prête à parier qu’un procès serait annoncé dès le lendemain matin. Il suffisait que la Reine de Cœur soit de mauvaise humeur pour qu’une erreur minime vous vale la peine de mort, tout le monde savait ça. Mais aujourd’hui, elle avait l’air moqueuse…Ça promettait d’être intéressant.

La Duchesse se sentit très fière d’avoir détournée l’attention sur la jeune garde. Elle commençait à en avoir assez des sarcasmes de la Reine à son égard, alors pourquoi ne pas choisir un bouc émissaire? De toute façon, les gens du peuple ne valaient jamais grand-chose…Et on pouvait les remplacer très facilement quand on gouvernait un pays. Mary laissa échapper un petit rire, et se couvrit immédiatement la bouche de sa main. Il ne fallait en aucun cas que la Reine pense qu’elle se moquait d’elle, sinon…

[ Je sais, c'est court et ça veut rien dire, mais comme la question ne s'adressait pas à moi je ne savais pas trop quoi écrire ^^' ]

[Court ? o.O]

Psychédélique se préparait à voir les deux femmes s'entretuer dans les règles. Mais non;cette Duchesse avait réussi à détourner l'attention d'elle et à l'attirer sur Psychédélique. L'adolescente se raidit légèrement sous le regard de rapace de sa souveraine. Le ton doucereux laissait craindre le pire à la Carte. Car elle n'était que cela, une misérable carte dans un jeu immense, au plus bas rang, dehors, qui avait eu le malheur de se retrouver là, entre deux furies qui se haïssaient en s'octroyant tous les droits.
La brunette cligna de ses yeux gris, tentant de contenir sa rage, faisant à attention à ne pas dire un mot plus haut que l'autre.

*Respire. *

- Je me nomme Psychédélique Avalon, ma Reine. Je suis arrivée il y a peu dans votre pays. C'est mon premier jour à vos portes.

Elle espéra vaguement avoit fait bonne impression à cette monarque tyrannique par cette phrase modeste, sachant que ce serait bien exceptionnel, voire même totalement impossible. En gros, elle risquait de perdre la tête.
Au sens propre du terme.
Psychédélique de retint de foudroyer la Duchesse de son regard d'orage.